Ce soir, le Paris Saint-Germain, -en cas de succès face au FC Metz-, peut prendre provisoirement la tête de la Ligue 1.
L'envol des Parisiens se fait attendre, et pour cause, le club de la capitale avait du revoir ses ambitions à la baisse, lors du dernier mercato. « Ils ne pouvaient pas acheter de joueur. Et je crois que c'est la raison principale pour laquelle je n'ai pas pu aller à Paris», comme l'explique Angel Di Maria, le néo-mancunien n'a pu rejoindre l'armada parisienne à cause du fair-play financier instauré par l'UEFA. En mai dernier, le PSG fête dignement son deuxième titre de champion de France consécutif. Dans le même temps, les instances européennes du football condamne le club de Nasser Al-Khalaïfi à une amende record de 60 millions d'euros.
Pourquoi le fair-play financier ?
Afin d'accroître une certaine équité dans le monde du football, Michel Platini élu à la tête de l'UEFA en 2007 vise la création d'une réglementation plus stricte pour les clubs endettés. Le but du fair-play financier est, d'empêcher l'endettement des clubs, plus simplement, la devise devient «dépenser ce que l'on gagne». L'autre objectif du fair-play financier, est de combattre les investisseurs à court terme. Des riches milliardaires investissant dans le football sans un réel but structurel pour le club. A l'instar du milliardaire Suleiman Kerimov, ayant investi des centaines de millions d'euros dans l'Anzhi Makhatchkala à des fins électoralistes. L'articulation du fair-play financier se fait par une obligation d'équilibre budgétaire, le seuil tolérable étant un déficit de 5 millions d'euros par an. Ainsi, un club comme Manchester City déficitaire à hauteur de 240 millions d'euros en 2011 ne pourra plus reproduire certaines folies sans risquer aucune sanction.
Et alors, où est le problème ?
Pour certains, le fair-play financier est injuste, il est mis en œuvre au moment où des investisseurs qataris ont entrepris un projet pharaonique pour le PSG. Injuste, parce que le fair-play financier n'est pas rétroactif, c'est-à-dire que des cas similaires au PSG comme Chelsea -racheté en 2003 par le richissime oligarque russe Abramovitch-, qui ne se retrouve pas épinglé pas le fair-play financier. Même cas de figure pour le Real Madrid et le FC Barcelone, deux clubs très endettés mais tout aussi dépensiers. Comble de l'histoire, l'amende du PSG doit être redistribuée, à l'ensemble des participants aux différentes coupes européennes, dont Chelsea, le Real Madrid et le FC Barcelone.
Le 3 décembre prochain, une réunion est prévue à Nyon pour, peut-être, assouplir la réglementation à l'encontre des «nouveaux riches».