La Critique Foot'

Privé d'Alexandre Lacazette, l'OL retrouve l'AS Monaco dimanche, un match décisif pour les hommes d'Hubert Fournier dans la quête d'un 8ème titre de champion de France.

Qui l’eut cru? Après une défaite cruelle face au FC Metz, les protégés de Jean-Michel Aulas étaient au fond du trou. Au soir de la 4e journée de championnat, l'OL pointait à une étonnante 17ème place.

Le groupe lyonnais éliminé de toutes compétitions continentales accumulait les blessures. La plupart des observateurs prévoyaient une lutte pour survivre, hormis Daniel Riolo plus prudent « On va attendre. Attendre qu’un jour l’effectif soit complet, que Fournier nous montre qu’il gère ce groupe».  Et le tournant de la saison viendra après la trêve internationale, une victoire étrillée face aux monégasques (2-1).

Au moment de retrouver l'AS Monaco, il est intéressant d'évoquer le parcours de l'OL depuis cette défaite en terre lorraine. 14 victoires en 18 rencontres de championnat, 43 buts marqués, 12 encaissés, les hommes d'Hubert Fournier marchent sur l'eau. Gerland est devenu une citadelle imprenable. Face à Metz le week-end dernier, les lyonnais ont égalé leur record de victoires consécutives à domicile de la saison 1973-1974 (10). L’éclosion de Nabil Fékir et la confirmation Alexandre Lacazette ne sont pas étrangères aux succès rhodanien.

«Il y a de l'inquiétude»

Néanmoins, l'OL devra se passer des services du meilleur buteur du championnat pour au moins un mois. L'inquiétude est évidente pour le coach lyonnais : «Il y a de l'inquiétude, car c'est notre leader d'attaque avec les deux échéances qui nous attendent contre Monaco et le PSG. Ce serait plus simple de les aborder avec lui, même si ce serait compliqué avec ou sans lui ».

Pour épauler Nabil Fékir à la pointe de l'attaque, Hubert Fournier pourra compter sur le retour de Clinton N'jie (CAN), du jeune et fougueux Maxwell Cornet recruté cet hiver. Mais surtout de Yassine Benzia, l'espoir lyonnais dont les dirigeants propulsent sur le devant de la scène à l'instar de Jean-Michel Aulas « Il revient de blessure. Pour moi, c'est un futur très grand et je pense qu'il va réussir à Lyon ». A noter également le retour probable dans le onze de départ de Yoann Gourcuff

Forcé est de constater qu'au soir de la 24e journée, on y verra plus clair. Lyon a son destin entre les mains, et les retours tonitruants du PSG et de l'AS Monaco étaient à prévoir. Dans tout les cas, si les jeunes pousses de l'OL veulent continuer à rêver, ils doivent devenir grand.

  «Le football est censé rassembler les gens et notre jeu ne doit pas être mélangé avec la politique» le président de l'UEFA, a regretté le chaos de Belgrade. Les incidents qui ont émaillé le match Serbie-Albanie mardi 14 octobre, et, les violences à l'Allianz Riviera ce week-end ont un point commun; ils mêlent football et politique. Le football facteur d'unité en théorie, peut parfois montrer ses limites.

Mardi soir, le match classé à "haut-risque" par l'UEFA, opposant la Serbie à l'Albanie et comptant pour les qualifications à l'Euro 2016 dégénère à la 41e minute. Lorsqu'un drone, tirant un drapeau de la Grande Albanie fait irruption dans le stade. L'emblème national est arraché par Stefan Mitrovic, le défenseur serbe. S'ensuit une bagarre générale, les joueurs albanais sont escortés jusqu'aux vestiaires, l'arbitre décide d'arrêter -à juste titre- la rencontre. Les images montrent des scènes d'une rare violence, le lendemain, la stupéfaction fait place aux réactions, l'UEFA ouvre une enquête à l'encontre des deux fédérations.

Même son de cloche en France cette fois. La victoire de Bastia face à Nice (0-1) a été entachée d'incidents en fin de rencontre opposant supporters niçois et joueurs corses. Tout commence par l'arrêté pris par la préfecture des Alpes-Maritimes prohibant tous les accessoires «  à l'effigie de la Corse ou d'un club sportif corse », et interdisant le déplacement des supporters corses à l'Allianz Riviera. La tension monte tout au long de la semaine entre les deux partis pour aboutir au geste mal placé du second gardien du SC-Bastia, Jean-Louis Leca. Ce dernier brandit, peu de temps après le coup de sifflet final, un drapeau corse devant la Tribune Populaire Sud de Nice. L'envahissement du terrain provoque des violences, les forces de l'ordre sont amenés à intervenir, quatre individus sont interpellés.

«Monsieur le Préfet des Alpes Maritimes... Rien ne nous arrête ! »

Le plus triste dans ces deux histoires, c'est l'intrusion du politique dans le football.

Concernant le cas français, les pouvoirs publics en prenant un arrêté interdisant les signes "corses" dans une ville tout entière ont fait preuve d'irresponsabilité. Cette interdiction était trop générale, de plus, elle met le feu aux poudres incitant des gestes tels que celui de Leca. Les réactions sont tout autant condamnables, les deux partis se renvoyant la balle. Le capitaine niçois, Digard, affirmant que «les supporters niçois ont été exemplaires ». De l'autre côté le maire de Bastia Gilles Siméoni postant un tweet puéril «Monsieur le Préfet des Alpes Maritimes... Rien ne nous arrête ! ».

A l'autre bout de l'Europe, les incidents de Belgrade n'ont fait qu'exacerber les tensions entre la Serbie et l'Albanie, déjà bien vif du fait de la question du Kosovo. Le drapeau au centre de la discorde est celui de la Grande Albanie, un concept territorial utopiste qui étendrait l'Albanie sur une partie du sud de la Serbie. Il est difficile de comprendre comment cette rencontre a pu se dérouler avec autant de haine de part et d'autre. Ironie du sort, c'est à Nice que le tirage au sort des éliminatoires pour l'Euro 2016 s'est déroulé, plusieurs équipes dont l'Arménie et l'Azerbaidjan étaient exclues de se rencontrer justement pour des raisons politiques.

L'histoire rocambolesque continue puisque le ministre de l'Intérieur serbe accuse le frère du Premier ministre albanais Edi Rama d'avoir piloté le drone d'une des loges du stade de Belgrade. L'incident prend des proportions tel qu'Edi Rama, a décidé d'annuler sa visite prévue de longue date, le 22 octobre en Serbie. Inquiétant!

Quel match! Hier soir à Santiago Bernabéu les spectateurs ont pu assister à une rencontre de légende, au-delà du score inédit (3-4), c'est bien la performance d'ensemble des deux équipes qui restera gravée dans les mémoires.

Lors du traditionnel avant-match sur beIN Sport, Samuel Eto'o annonce la couleur et pronostique une victoire catalane. Le Real Madrid hormis quelques absents de longue date est au complet, à l'instar du Fc Barcelone où l'on note le retour de Pique et la titularisation surprise de Neymar.

Le match démarre sur une très haute intensité; Iniesta ouvre la marque grâce à une passe lumineuse de Messi . Ce dernier a deux reprises rate le break, et sur un centre du virevoltant Di Maria, Karim Benzema égalise de la tête devançant dans l'aggressivité et l'envie Mascherano. Et c'est ce même Benzema qui va donner l'avantage aux merengues d'une reprise, encore une fois sur un centre de l'argentin, la défense centrale du Barça est aux aboies.

Petite parenthèse, actuellement l'ex-lyonnais est au summum , 17e but en Liga. Il pourrait battre son record de buts inscrits sur une saison avec le Real Madrid (32 buts). Il sera l'un des grands hommes en juin prochain j'en suis persuadé.

Juste avant la mi-temps, Lionel Messi nous rappelle qui il est d'une chevauchée fantastique avec un appui sur Neymar 2-2.

Au retour des vestiaires, le rythme imprimé reste le même et Ronaldo marque sur un penalty inexistant puisque la faute était en dehors de la surface. Suivi quelques minutes plus tard, d'une égalisation encore une fois de Lionel Messi sur penalty, Ramos est exclu. Certains ne comprennent pas le carton rouge du défenseur madrilène, et pourtant, la règle est la suivante: expulsion en cas d'annhilation d'une occasion de but, dans les faits, Neymar est au point de penalty et en position avantageuse pour marquer, si l'arbitre siffle la faute, il doit en toute logique mettre le carton rouge.

Benzema sort après ce penalty remplacé par Varane, incompréhension au vue du niveau de jeu du français dans ce match, Ancelotti aurait peut-être dû sortir Gareth Bâle un ton en dessous hier soir.

En infériorité numérique le match n'est plus le même et Iniesta obtient un second penalty que Messi transforme à nouveau, 3-4. Barcelone réussit un grand coup et revient dans la course à trois pour le titre de champion d'Espagne.

Benzema est au top, la Liga est relancée, que demander de plus? 

Classement LIGA:

« Le football se joue à 11 et à la fin c'est toujours le PSG qui gagne », ce proverbe réadapté doit retentir dans la tête des marseillais. Trois jours après une sévère défaite (2-0) au Parc des Princes, les olympiens connaissent un nouveau revers face à l'armada parisienne.

Pourtant le début de match ne présageait pas une telle déroute, le premier quart d'heure est équilibré , A.Ayew (8e) répond de la tête à un tir plein axe de Gameiro (7e). A la demi heure alors que le match est plaisant à voir, Zlatan Ibrahimovic trompe Mandanda (34e), Chantôme envoi le suédois sur orbite grâce à une ouverture « Beckhamesque ». A noter que Mendes sur l'action n'est pas exempt de tout reproche. Après le but, la tension est palpable, l'arbitre M.Lannoy sanctionne Romao d'un carton jaune pour une semelle, Ibrahimovic quant à lui se fait chambrer sur la taille de son nez par le fantasque Joey Barton.

A la pause, le PSG mène d'un but à juste titre mais les marseillais à l'image de Fanni n'ont pas dit leur dernier mot.

Au retour des vestiaires l'OM n'arrive pas à revenir et au contraire Ibrahimovic accroché dans la surface obtient un penalty et le transforme 2-0 (64e). Le géant suédois inscrit son 5e but en 3 rencontres face au portier marseillais.

Le break est fait, les olympiens ne font pas preuve de plus d'envie et Douchez passe une soirée plutôt tranquille. L'entrée de Jordan Ayew ne changera rien, du côté Parisien, Zlatan auteur d'un doublé sort sous l'ovation du Parc des Princes, trois jours après avoir été sifflé, les supporteurs parisiens semblent avoir entendu l'appel de Leonardo de la veille « On a besoin d'un public de Ligue des champions ».

La fin du match est malheureusement entaché par une échauffourée près du banc parisien entre Beckham et Jordan Ayew, les deux joueurs sont avertis (84e). Ce même Beckham sortira sous les applaudissements remplacé par Jallet. Aucune révolte des marseillais qui sont défaits très logiquement une deuxième fois en quatre jours sans avoir marqué le moindre but au PSG. Au delà des qualités individuelles des parisiens, la défaite de Marseille est exaspérante tant les joueurs d'Elie Baup ont manqué de combativité. La sanction est sans appel, l'Olympique de Marseille n'a plus que le podium a joué en Ligue 1, une saison blanche se profile sur la Cannebière.

« On veut gagner tout les matches, dans la tête c'est ce qu'on veut, on est des compétiteurs on ne veut pas perdre , c'est que du bonheur » Kevin Gameiro

L'ogre parisien quant à lui continue sur sa lancée, leader du championnat de France, quasiment qualifié pour les ¼ de finale de la Ligue des Champions, les joueurs de la capitale devront se rendre à Annecy pour affronter Evian Thonon Gaillard en ¼ de finale de Coupe de France.

Vendredi, les Marseillais en déplacement à Lorient ont été défait 2-1. Dans la lignée de leurs résultats décevant les olympiens enchaînent un 13e match sans victoires en championnat. Inquiétant ? Au vu de la performance non, les hommes de Didier Deschamps auraient mérité un meilleur sort mais l'arbitre et le réalisme n'étaient pas au rendez-vous. Un peu plus tôt, Montpellier était allé chercher les trois points qui en valent six à Toulouse. Belhanda d'une somptueuse frappe éteignait le Staduim. Les Montpelliérains prenaient cinq points d'avance sur le PSG avant le choc de la journée dimanche: Losc / Psg.

Samedi, Lyon disputait quoiqu'on en dise un match capital de sa saison. Cette finale de coupe de France avait pris une importance supplémentaire avec la défaite en finale de la CDL face à l'OM. Les hommes de Jean Michel Aulas ont tenu leur rang et ont battu le petit poucet Quevilly 1-0 grâce à Lisandro Lopez. Premier trophée depuis quatre ans pour les lyonnais, Quid de l'ère Puel ? Le sujet reste sensible.

Dimanche alors que Lyon fêtaient ses héros Auxerre atomisait Brest 4-0 et se remettait à croire au maintien, Nancy et Caen ne pouvaient se départager (1-1) ce qui permettait aux Lorrains de passer devant l'OM au classement. Match tronqué par les erreurs d'arbitrages ; Niang ouvre la marque par la main et l'égalisation en position de hors jeux de Moukhandjo faisait figure de « compensation ». Juste pour information, Nancy étaient 15e au soir de la 22e journée alors que les Marseillais luttaient pour le podium. Saint-Étienne de son côté gagne par l'intermédiaire d'Aubameyang, 14e réalisations de la saison pour le Gabonais. Rennes dans la course à l'Europe bat Ajaccio 3-1 et double l'OL. Enfin le sommet de la 34e journée a coûté cher aux Parisiens, le titre peut-être ? Pastore version Inzaghi ouvre la marque mais le meilleur joueur du championnat Hazard change la donne et permet à Lille de s'imposer 2-1. Montpellier caracole en tête du championnat, Lille revient sur Paris et Marseille toujours pas maintenu.. Qui disait la Ligue 1 ennuyeuse ?

Résultats 34e journée Ligue 1 :

Vendredi

Toulouse 0-1 Montpellier

Lorient 2-1 OM

Dimanche

Rennes 3-1 Ajaccio

Auxerre 4-0 Brest

Saint-Etienne 1-0 Dijon

Nancy 1-1 Caen

VA 2-0 Nice

Sochaux 0-3 Bordeaux

Losc 2-1 PSG

Evian 10/05 Lyon

Classement :

Le buzz :

"Elle peut pas tourner la roue elle est crevée la roue, après si on nous met les coups de couteau dans les roues c'est dur de les faire avancer!" Didier Deschamps sur l'arbitrage

Les chiffres:

10 : C'est le nombre de match que Montpellier a remporté sur le score de 1-0, une dynamique de champion!

17 et 101: Eden Hazard a marqué son 17e but de la saison en Ligue 1 et par la même occasion il a joué son 101 match consécutif avec le Losc en championnat.

L'image :

http://www.youtube.com/watch?v=j-dRgusY1nY&feature=share  La joie des Stéphanois après la victoire sur Dijon, devinez où? Sur le parking du Stade Geoffroy-Guichard.

Meilleurs passeurs :                                       Meilleurs buteurs:

1- Eden Hazard (13 passes)                                    1- Olivier Giroud (20 buts)

2- Mathieu Valbuena (11 passes)                             2- Eden Hazard (17 buts)

3- Jeremy Menez (10 passes)                                  3- Néné (16 buts)